Début juillet 17 participants s’étaient inscrits au pèlerinage mais nous n’étions plus que 10 au rendez-vous en gare de WEIDEN le 21 juillet à 15h55… Covinarus et autres contraintes en étaient la cause.
Ce furent trois jours exceptionnels de rencontres, d’amitié, d’émotion, de mémoire et même de détente. Certains venaient à Flossenbürg pour la première fois, d’autres revenaient après des années d’absence et y redécouvraient un Camp aux limites inchangées, bien entretenu mais peu reconnaissable… Cependant leur imagination devant « la caricature des bâtiments restants » et le rappel des témoignages de déportés ayant évoqué sur place leur vie quotidienne, les souffrances endurcies et leur exploitation bestiale par un travail inhumain, s’imposaient à leur mémoire et à leur émotion.
Naturellement la Vallée de la Mort… : de la descente en enfer par le four crématoire et les pyramides des Cendres, à la montée au Ciel vers la chapelle « Jésus au cachot », en passant par la place des Nations aux 19 dalles du Souvenir de chacun des pays présents au Camp, restera le moment privilégié de recueillement de la journée.
Devant la dalle française (4.771 morts inscrits) nous observâmes une minute de silence puis avons entonné le Chant des Marais et déposé une gerbe aux trois couleurs.
Lors de la messe dans la chapelle, célébrée par un prêtre allemand parlant français, ami du Père Georg curé de Flossenbürg, le nom de chacun des parents des pèlerins, « Morts pour la France » au Camp, fut évoqué.
La présence de sœur Jean Samuel, de l’Ordre de Saint Jean, réservant ses trois jours de « congé annuel » à ce pèlerinage, a été salutaire et appréciée de tous, tant au plan spirituel que par sa gaité et ses fous rires entretenus par les pèlerins Bernard et Gérald. Je ne veux surtout pas oublier la présence des deux sœurs, Anne et Véronique, petites-filles d’Emile WAUTIER revenues cette année en souvenir de leur mère et grand-mère qu’elles avaient accompagnées à l’âge de onze ans. Merci à ma sœur Odile, à Bernadette et à ma nièce Priscilla d’avoir voulu faire ce retour au Camp alors que vous en remémoriez de nombreux souvenirs. Bravo au Président Fabrice d’être revenu cette année revisiter une partie du Camp et rencontrer enfin son Directeur.
Comme me l’écrivait un des pèlerins :
« Passer par Flossenbürg, terre des martyrs, c’est se ressourcer, lieu unique pour rencontrer Dieu ».
Henry d’ Hérouville
Fils du Chef d’Escadrons B. d’ HEROUVILLE
Mort pour la France