EXPOSITION DU 3 FEVRIER AU 16 JUIN 2023 – Archives Nationales Pierrefitte sur Seine

     Nous avons assisté à l’inauguration de cette exposition organisée par les Archives Nationales dans leurs locaux de Pierrefitte sur Seine.

     En écho à l’exposition bilingue français/ allemand inaugurée au mémorial de Ravensbrück le 30 avril 2022, Femmes de France au camp de Ravensbrück 1942-1945, les Archives Nationales retracent le parcours de 16 femmes déportées depuis la France en s’appuyant sur de nombreux documents et objets originaux issus des fonds déposés aux Archives par les familles ou les associations.

     Au-delà du parcours concentrationnaire de ces femmes, l’exposition retrace le travail de surveillance dont elles faisaient l’objet avant leur arrestation de par leur engagement dans des mouvements et réseaux de résistance, leur internement dans les prisons françaises avant d’exposer leur quotidien et leurs efforts de survie dans l’univers concentrationnaire du camp de Ravensbrück.

     On y retrouve des femmes qui ont connu le camp de Flossenbürg : Teresa NOCE, italienne exilée en France, transférée de Ravensbrück à Flossenbürg au kommando d’Holleischen en 1944 et libérée en 1945 ; Simone MICHEL-LEVY dont nous avons relaté le parcours à plusieurs reprises jusqu’à sa pendaison le 13 avril 1945 dans la cour d’appel du camp de Flossenbürg, avec ses 2 camarades Hélène et Noémie, quelques jours seulement avant la libération.

     Parmi les documents marquants issus de ces archives, on compte des messages clandestins rédigés en prison, des billets signés et jetés du train qui les emmenait en Allemagne et récupérés sur les voies ferrées avant d’être transmis par des inconnus aux familles. Mais aussi des objets ordinaires confectionnés au sein du camp comme des épingles à cheveux en fil de fer, ou des objets destinés à se raccrocher coute que coute à la vrai vie, petite croix de lorraine en fil de fer, bijoux avec les moyens du bord…

     On y retrouve enfin, les traces d’amitié, de solidarité entre ces femmes pendant leur déportation et après la libération sans lesquelles la survie n’aurait probablement pas pu être présente ni une reconstruction physique et psychique possible.