Cette année, les Franciliens de l’association ont participé à la cérémonie organisée par la Mairie du 20ème arrondissement de Paris sur les stèles érigées au cimetière du Père-Lachaise par les associations ou amicales de déportés.  En effet, chaque dernier dimanche d’Avril, la municipalité du 20ème commémore la journée nationale de la déportation avec le dépôt par le maire et un responsable de l’amicale du camp concerné, d’une gerbe devant chaque stèle, puis un temps de recueillement avec sonnerie aux morts, et le rappel succinct de l’histoire du camp. 

Cette année, nous étions six à nous retrouver au pied de la stèle : Danièle André,  dont le père est décédé à Leimeritz  (Litomerice) membre très active de l’Association des Amis de la Fondation (AFMD),  qui organise des visites du Père-Lachaise ; Philippe Julé, porte drapeau, dont le père est décédé à Flossenbürg venu avec sa fille lycéenne; Brigitte Malahel, membre du Conseil d’administration, et secrétaire de l’association. Son père est parti au STO, arrêté en Allemagne  et envoyé au camp de Flossenbürg puis au Kommando de Zwickau d’où il est revenu après avoir fait les marches de la mort; Jean-Marc Piron, membre du Conseil, dont les 2 grands-pères sont morts en déportation; Véronique Riou, membre du Conseil et responsable du site, petite-fille de Maurice Cadot, du Kommando d’Hersbruck et renvoyé au camp de Flossenbürg pour y mourir; Odile Delissnyder, membre du Conseil, et nièce de l’Abbé Poutrain, du Kommando de Janovice (République Tchèque), rentré.

Après avoir commencé notre procession par la stèle du camp de Flossenbürg, sur laquelle nous avons déposé un gerbe, nous nous sommes recueillis devant les 18 stèles, celles de Mauthausen, Ravensbrück, Auschwitz-Birkenau, Buchenwald-Dora, Bergen-Belsen, Dachau, Buna-Manowitz-Auschwitz, Neuengamme, Oranienburg-Sachsenhausen et 2 ou 3 autres stèles, dont une à la mémoire des Espagnols. Nous avons écouté le discours de M. le Maire du 20ème arrondissement, puis les souvenirs douloureux d’une rescapée de la Shoah, à l’époque enfant scolarisée dans l’école proche du cimetière qui a vu la rafle d’une grande partie des élèves de maternelle enlevés et assassinés, restés sans sépulture. Une stèle a été érigée en leur nom. 

Nous avons clos cette cérémonie par le chant des marais a cappella et la Marseillaise.

Un regret : pas de sonneries aux morts au cours de nos déplacements.

Odile Delissnyder