Un grand travail de fond

Tout a commencé entre 1990 et 2000. Robert Dèneri, alors Président de l’association, déporté à Sachsenhausen puis à Flossenbürg, décide de rassembler dans un ouvrage les noms de tous les déportés français du camp de Flossenbürg et ses Kommandos. Ce mémorial est dans les archives de l’association et mis à la disposition de toute personne qui peut en acheter un exemplaire (30 €).

Il s’est servi pour ce faire, du Namensbuch (livre des noms) du camp et a fait appel au  mémorial de Caen, ainsi qu’à d’autres services.

La FMD (Fondation pour la Mémoire de la Déportation) se lance, elle aussi,  sous la direction de François Perrot, vice-président de la FMD et de notre association, dans l’élaboration d’un mémorial (d’abord manuscrit puis mis en ligne) de tous les déportés français arrêtés par mesure de répression. 

En 2002, Michel Clisson prend la succession de Robert Dèneri. Notre livre mémorial est précieux et le président ne ménage pas sa peine pour renseigner les familles qui souhaitent avoir plus de renseignements sur leur parent déporté. Il envoie à tous les adhérents une feuille de demande de renseignements et beaucoup d’entre eux répondent.

C’est Michel Clisson qui a défini la fiche avec les différentes rubriques, telle que vous pouvez la lire aujourd’hui.

Merci à toutes les personnes qui y ont contribué et qui continuent à le faire

Les fiches renseignées, reçues des familles ainsi que les noms du Namensbuch non connus de l’association, sont alors confiés à Jean-Jacques Guilloteau, un adhérent à la retraite, pour vérification et précisions à apporter. Presque 7000 fiches, sont ainsi vues et vérifiées par Michel et Jean-Jacques. Un autre retraité, des Côtes d’Armor, Jacques Péquériau, se lance lui aussi dans ce travail de précisions.

Que d’échanges avec les mairies, de mises au point entre les dates données par le mémorial de Caen, le Namensbuch, la FMD, jusqu’au Journal Officiel où les noms des morts en déportation sont cités plusieurs mois, voire années après, encore maintenant !!

La mise en page de toutes ces fiches est alors assurée par Odile Delissnyder et Brigitte Malahel. Les photos sollicitées par Michel Clisson sont scannées et mises sur les fiches par Chantal Clisson et Brigitte Malahel. Tous et toutes ont été éprouvé.e.s par ce travail de recherche et d’archivage, confronté.e.s sans cesse à la souffrance de ce que nos aîné.e.s ont vécu « là-bas ».

Ce travail se poursuit encore aujourd’hui et se poursuivra, tant que nous aurons des informations à ajouter ou à actualiser, dans le but de rendre le meilleur hommage possible à nos déporté.e.s.